Le roman « Après quoi elle court ? », c’est l’histoire de Jane, mais aussi celle de Sophie, de Marie, d’Alice et de Sylvie… C’est le récit d’amitiés qui se tissent au fil des pages, d’une communauté de femmes qui se forme pour mieux grandir ensemble. Ce livre, c’est une ode à la sororité, ce lien si particulier qui se créé entre des femmes lorsqu’elles décident d’être réellement présentes l’une pour l’autre, sans faux-semblant ni concession.
Car la sororité, c’est bien plus que de l’amitié. C’est de la solidarité et du soutien, un cercle de confiance bienveillant où les femmes se retrouvent pour échanger, rire, pleurer, et se conseiller. Les sujets inhérents au statut de Femme peuvent y être abordés sans ambages : la violence conjugale, la fertilité, la maladie, la parentalité, le mariage, les agressions sexistes et sexuelles... D’ailleurs, on le voit bien dans le roman. Chacune de nos héroïnes est confrontée à sa propre bataille, et pourtant, toutes se retrouvent pour en parler et se conseiller. Et c’est dans cette idée que la sororité prend tout son sens. Puisqu’on est « Femme », puisqu’on nait « Femme », qui mieux que nos sœurs d’armes pour nous écouter, nous entendre et nous accompagner.
L’association de coureuses «Après quoi elles courent ?», que Jane fonde avec ses amies, est une incarnation de ce concept de sororité, et leurs rendez-vous hebdomadaires en sont une parfaite illustration : être au présente, chaque jour ou chaque semaine, pour écouter, partager et avancer ensemble malgré la douleur. Cette douleur physique de la course, mais aussi celles des bleus de l’âme.
La sororité, c’est porter son amie jusqu’à la ligne d’arrivée, dans tous les sens du terme. Que l’on marche dans les traces d’une autre ou à ses côtés, que l’on porte une troisième sur son dos ou qu’on décide de lui offrir un moment pour souffler, la sororité, c’est tout simplement ce qui permet de continuer à avancer, ensemble.
Credits photos @Pexel
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